Le blanc va aux sorcières
Miranda n'a jamais été comme les autres. Depuis toute petite elle souffre d'un mal étrange qui la pousse à manger de la craie, le pica. La mort à Haïti de sa mère quand elle a seize ans atténue encore son lien fragile avec la réalité. Rien ne parvient à satisfaire cette faim singulière, qui se transmet de femme en femme.
Il y a aussi la demeure familiale, à Douvres, transformée en maison d'hôtes par le père de Miranda, avec ses fenêtres comme de drôles d'yeux carrés, fatigués, son ascenseur déglingué, ses corridors et ses trappes, où ombres, poussières de craie et parfum de rose sont autant de signes d'un mystère à dénouer, avant qu'il ne soit trop tard...
Entre modernité et héritage classique – Brontë, James et Poe –, ce conte gothique raconte l'exil à soi-même sur fond d'histoire d'amour et d'obsession.