Le Capital
Imaginez un monstre. Avide et radin, paranoiaque et sadique, obsédé sexuel et impuissant, menteur, tricheur, cynique, égoiste, éternel frustré de sexe et d'argent à mesure qu'il accumule les signes extérieurs de l'un et les circuits d'évasion de l'autre : tel est Marc Tourneuillerie, le nouveau PDG du Crédit Général, la plus grande banque européenne. Ce roman est l'anatomie d'un monstre, et ce monstre l'incarnation du capitalisme moderne. A TRAVERS LES AVENTURES DE MARC TOURNEUILLERIE, CE ROMAN DEJANTE EST LA CRITIQUE LA PLUS FEROCE, LA PLUS DROLE, LA PLUS VIOLENTE DES VALEURS DU MONDE CAPITALISTE CONTEMPORAIN QUE L'ON AIT PU LIRE EN FRANCE. .- On y suit la vie d'un établissement financier où la rationnalité économique sert de cache-sexe à l'ubris de la puissance érotique et financière : la mise à mort du prédécesseur Jacques de Marmarre qui traine son cancer des testicules avant de crever comme un chien ; la mise à l'écart de l'actionnaire historique Richard de Suze, au profit des fonds de pension américains ; la déstabilisation progressive du Directeur général Alfred Hatilliasse et de ses trois Directeurs généraux adjoints ; la négociation obscène des plans de stock-options et d'une prime complémentaire par scalp de salarié licencié avec l'inénarrable Dittmar Rigule, représentant allemand des actionnaires retraités de Floride - On y évolue dans l'univers mélangé de l'élite économique et de la jet-set entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo, en croisant Hugh Grant et Richard Branson, Kate Moss et Silvio Berlusconi, Bruce Willis et PPDA, Steve Jobs et Richard Gere, Bill Gates et Gwyneth Paltrow, Rupert Murdoch, Rania de Jordanie, Hillary Clinton et tant d'autres... - On y baise par procuration, on y vit dans les paradis artificiels de la came, la réalité artificielle d'internet, la bulle artificielle de l'argent immatériel, le sabir artificiel du franglais des affaires, le temps artificiel du « jet-lag », l'espace artificiel de l'avion supersonique... - On y fantasme sur Nassim, une mannequin black à damner le Pape et Catherine Bensimon, une JAP (Jewish American Princess) londonienne désespérément inaccessible. - On y découvre en revanche que la femme de Marc, la sage Diane Tourneuillerie, née La Rochefoucard, est l'héroine d'improbables orgies dans les parkings de la Bourse. - On y rencontre un détective privé plus malin qu'il n'est sale, un poète qui a de la suite dans les idées, un patron du bureau londonien plus sexy qu'il n'est nain, un avocat plus véreux qu'il n'en a la réputation... - On y réalise que les nouveaux jeux vidéos sont en train de tuer nos enfants, les nouveaux spectacles de tuer notre imaginaire, les nouvelles valeurs de tuer notre humanité - et que nous sommes tous devenus des monstres. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme pourri à ciel ouvert !