La question de l'analyse profane
Au cours du printemps 1926, Theodor Reik, membre de la Société psychanalytique de Vienne, est l'objet d'une plainte pénale pour exercice illégal de la médecine. Freud entreprend aussitôt de rédiger ce petit livre auquel il va donner la forme d'un dialogue avec un « interlocuteur impartial ».
Ce recours au dialogue lui permet d'exposer et de discuter sans rien laisser dans l'ombre les arguments de ceux, nombreux jusque dans la communauté analytique, qui entendent réserver l'exercice de la psychanalyse aux seuls médecins.
Défendre, à travers Reik, la psychanalyse, l'analyse « profane », c'est affirmer, comme le souligne J.-B. Pontalis dans sa préface, l'irréductibilité de la psychanalyse à tout savoir constitué et « sacralisé ». Le psychanalyste ne saurait tirer sa qualification et sa légitimité que de la psychanalyse elle-même. Que doit être alors sa formation ? Le débat, ouvert par Freud, n'est pas clos.
Poche
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