La meilleure des vies
L’auteur a été invitée à prononcer le fameux discours de remise des diplômes aux étudiants de Harvard en 2008. J.K.Rowling a transformé ce rite de passage d’ordinaire convenu en une leçon de vie, conduisant son auditoire de l’époque, et tous les lecteurs futurs de ce livre, à méditer sur ce qu’est une vie réussie.
Ce texte inspiré aidera chaque lecteur, à chaque âge et à chaque étape de la vie. Il puise directement aux sources de l’expérience de l’auteur elle-même dans ses jeunes années pour tirer avec acuité, ironie et émotion des leçons générales que tout individu à la croisée des chemins, confronté à des choix vitaux, appliquera à sa propre existence.
L’auteur révèle ici les bienfaits insoupçonnés de l’échec et l’importance de l’imagination.
L’échec, elle l’a connu durant la période la plus noire de sa vie : sept ans après avoir obtenu elle-même son diplôme, elle s’est retrouvée divorcée, jeune mère célibataire, sans métier et sans argent, «aussi pauvre qu’il est possible de l’être dans l’Angleterre contemporaine sans être sdf ».
Ce tunnel dont elle ne voyait pas la fin a forgé sa détermination à rebâtir son existence avec «une grande idée et une vieille machine à écrire»…
Qui vit trop prudemment pour s’épargner l’échec ne connaitra que “l’échec par défaut”.
Quant à l’imagination, ce n’est pas seulement la faculté de création, mais le pouvoir d’empathie avec autrui- notamment les “damnés de la Terre”.
Seules l’humilité et l’imagination de la souffrance de l’autre donnent accès à l’empathie, sans laquelle il n’est pas de vie bonne : l’«agoraphobie mentale » est une forme de complicité avec le Mal.
«Vous êtes responsables du monde qui vous entoure, vous êtes une super-élite : c’est votre privilège, c’est aussi votre fardeau…» conclut l’auteur à l’adresse de ces jeunes privilégiés auxquels elle explique “votre CV n’est pas votre vie !”
Autant dire que ce bref vade-mecum est un grand livre de sagesse.