La jongleuse

Rachilde

La jongleuse
(1982)
255 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
★★★★★
3.66
Note personnelle
★★★★★
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Contemporaine de Sarah Bernhardt, Marguerite Emery, écrivain et critique littéraire au Mercure de France, sous le pseudonyme de Rachilde, dérangea en son temps l'ordre moral, littéraire et sexuel, en entreprenant, de roman en roman, de “réinventer l'amour”.

Ainsi, dans La Jongleuse, paru au tout début de ce siècle, en 1900, Eliante, créole, veuve d'un capitaine de marine, loin de se satisfaire qu'un jeune étudiant en médecine la prenne pour objet de conquête, travaille à faire de l'homme qu'elle aime son “objet d'art”. Elle refuse d'être aussi bien l'épouse que la maîtresse, sinon pour lui enseigner à sortir de “l'impuissance masculine à concevoir l'amour”.

Étonnante éducation sentimentale, rompant avec toutes celles écrites au masculin : une femme y a l'audace de son désir.

Lire aujourd'hui les aventures de cette étonnante jongleuse, c'est découvrir qu'occasionnellement Blanche Eliante Donalger jongle avec des couteaux..., avec les autres, avec la société, avec elle-même aussi...

Écrire La jongleuse, c'était pour Rachilde faire vivre un projet, proclamer que la femme a le droit d'aimer à sa manière et de demeurer maîtresse de son destin...

Rééditer La jongleuse, c'est aller à l'encontre d'une image réductrice de Rachilde, et faire le pari qu'un écrivain comme elle doit être connu et reconnu.

Livres de l'auteur : Rachilde