La fille de mes rêves
Quand j’écris, je suis un cirque à moi tout seul. Je suis le jongleur, je suis le lion, je suis l’ours acrobate et je suis les clowns…
On ne saurait mieux dire. Qu’il mette en scène son cambrioleur malchanceux, John Dortmunder, dans des casses de plus en plus impossibles, un moine naïf, pour ne pas dire simplet, qui débarque chez les requins de l’immobilier, ou un écrivain qui n’arrive pas à écrire son roman porno, Donald Westlake n’a pas son pareil pour amuser, et même faire rire aux éclats son lecteur. Qu’il aborde violemment le problème du chômage ou des «nègres» littéraires, Westlake peut faire mieux que les autres dans le constat social. Ou qu’il crée le héros le plus impitoyable du genre («Une façon d’aborder l’émotion dans le genre policier est de la supprimer totalement.») sous son pseudo de Richard Stark, Westlake peut être plus noir que tous ses collègues. Cet homme est un magicien du genre.