La bête noire
L'union fatale de la laideur et de la beauté, de la belle et de la bête... noire Je suis cette énergie vibrionnante. Cette rage qui la franchit et la transperce. La course du solitaire dans les cistes denses, ce corps compact et cuirassé dont la force invente les mille passages du maquis. Sa respiration se fait de plus en plus saccadée. En moi, une boule de feu. J'expire un grognement. Sa plainte meurt dans un feulement rauque. Je sens la chaleur de son haleine sur ma poitrine, le souffle de son abandon. Mes yeux sont grands ouverts. Au dessus, les étoiles. La majesté de la nuit. J'ai jeté le masque. Je suis la bête noire qui plonge dans la ravine pour fuir la mort.
Sur les pentes du San Pedrone, au cœur de la Castagniccia, voici le récit haletant d'une vengeance sur fond de haines familiales. Elena Piacentini conduit son récit avec la même maestria qui fait le succès de ses romans.