La Grotte
Paris, années 1900. Dans les sous-sols d'une maison bourgeoise, la cuisinière a été poignardée. Qui a tué Marie-Jeanne ? Un commissaire mène l'enquête. Ce pourrait être une comédie policière réussie. Mais, dès le premier acte, l'auteur s'excuse auprès des spectateurs. La pièce n'est pas composée : elle s'écrira devant eux ! Pis, tandis que la représentation progresse, l'auteur refuse de montrer sur scène le destin infâme de ses personnages. C'en est trop, les protagonistes se révoltent : s'ils ne peuvent tout dire, ils préfèrent ne pas exister. Dans ces conditions, le commissaire pourra-t-il élucider le crime et l'auteur achever son œuvre ? Pièce dans la pièce, La Grotte exhibe la machine théâtrale et bafoue l'illusion dramatique. Défiant les conventions du genre, Anouilh nous dévoile les affres de la création et de la représentation.