L'orgie perpétuelle (Flaubert et Madame Bovary)
Le seul moyen de supporter l'existence, c'est de s'étourdir dans la littératue comme dans une orgie perpétuelle" : cette phrase de Flaubert a inspiré à l'n des chefs de file de la nouvelle littérature latino-américaine une réfleion sur l'art et le métier d'écrivain, sur les rapports de la littérature et de la vie à travers "Madame Bovary" qu'il tient pour le modèle absolu du roman,
Ce livre est d'abord une "confession", celle d'un jeune Péruvien qui découvre Paris à l'age de vingt-trois ans, devient "lecteur cannibale de romans", ébloui par les classiques de notre littérature. "Une poignée de personnages littéraires ont marqué ma vie de façon plus durable qu'une bonne partie des êtres en chair et en os que j'ai connus", écrit Mario Vargas Llosa, affirmant n'en connaître "aucun avec qui j'aie eu une relation plus clairement passionnelle qu'Emma Bovary".
Pour ce romancier venu des antipodes, Flaubert est à la fois le père du nouveau roman, l'un des principaux fondateurs de la sensibilité moderne et un freudien avant la lettre.
Mario Vargas Llosa examine la lente gestation du roman, ses caractéristiques propres, la notion de temps et le rôle du narrateur, au travers d'une longue et minutieuse enquête autour d'un livre dont il nourrit sa propre passion d'écriture. en dernier lieu, il tente de situer "Madame Bovary" dans son temps comme dans le nôtre, soulignant l'immense dette contractée par les écrivains du monde entier envers Flaubert.
Cette relecture passionnée et passionnante d'une œuvre capitale devient, grâce à Mario Vargas Llosa, une véritable aventure de la création.