L'invention de la mort

Hubert Aquin

L'invention de la mort
152 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
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3.67
Note personnelle
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Dès les premiers mots de ce roman, écrit en 1959 et resté inédit jusqu’au début des années 1990, les dés sont jetés : « Tout est fini. » Entre le désespoir et la folie, le journaliste René Lallemant revoit en accéléré les étapes de sa relation avec Madeleine Vallin et fait parallèlement le procès impitoyable de sa grande fatigue existentielle. C’est un roman sur la jalousie, qu’on lit presque comme un journal personnel où tous les masques tombent, et, en premier, celui de la fiction littéraire. L’Invention de la mort porte déjà, six ans avant la publication de Prochain épisode, les signes d’une écriture fulgurante qui va marquer la littérature québécoise. Encore une fois, Hubert Aquin ébranle ses lecteurs avec la provocation et la force unique de son écriture. Avec tout ce que l’on sait maintenant sur le destin d’Aquin, on ne sort pas de ce roman la conscience tranquille.Aquin a 30 ans, à la fin des années 1950, lorsqu’il entreprend d’écrire cette œuvre qui est son premier roman. L’ouvrage ne paraîtra cependant qu’en 1991, soit 14 ans après le suicide de l’écrivain. Aquin soumet son manuscrit à un éditeur en 1961, mais celui-ci le refuse par crainte du scandale que provoquerait sa publication. C’est que le roman s’attaque à plusieurs tabous de l’époque. L’Invention de la mort jette un éclairage essentiel sur l’œuvre d’Hubert Aquin, particulièrement d’ailleurs sur Prochain épisode, longtemps considéré comme son premier roman. L’adultère, la jalousie, le suicide deviendront des thèmes récurrents chez Aquin, dont toute l’œuvre est déjà en gestation dans ce livre qui tisse un pont entre les écrits de jeunesse et ceux de la maturité.

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