L'île au trésor
Un énorme chantier, entouré de palissades, griffe le quartier.
On dirait une île. Dans le café-restaurant le jouxtant, la conversation va bon train : les vigiles du chantier ont tiré sur Chien-Noir, le sans-abri. L’arrivée d’un gros homme, à l’air inquiétant et tenant en main un étui à violon, impose le silence. Il souhaite louer l’une des chambres du premier étage pendant quelques jours. Prenant à part Jacquot, la petite fille du propriétaire, l’homme est à la fois menaçant et affolé : un homme demandera après moi, lui dit-il.
S’il a une « sale gueule… une gueule de traître… s’il marche en claudiquant et en s’appuyant sur une canne avec le pommeau d’argent au bout, alors souffle dans ce sifflet, le plus fort que tu peux ! »… Le boiteux viendra plus tard, il s’appellera Jean Dargent. Et avec lui, le mystère s’épaissira, la peur s’insinuera et le danger s’installera