L'éthique : Essai sur la conscience du mal
Il n'y a qu'une question dans l'éthique des vérités : comment vais-je, en tant que quelqu'un, continuer à excéder mon propre être ? A lier de façon consistante ce que je sais aux effets de saisie de l'insu ? Ce qui se dira aussi bien : comment vais-je continuer à penser ? L'éthique des vérités est tout le contraire d'une éthique de la communication. Elle est une éthique du réel, s'il est vrai, comme le suggère Lacan, que tout accès au réel est de l'ordre de la rencontre. Le Bien, si l'on entend par là que quelqu'un puisse entrer dans la composition d'un sujet de vérité, est proprement la norme intérieure d'une désorganisation prolongée de la vie.