Il est des morts qu'il faut qu'on tue
À la fin du XIX e siècle... En ce temps-là, Paris est une guerre civile. En ce temps-là, on invente le terme " racisme ", l'expression " socialisme national " et le slogan " La France aux Français ". Les scandales fleurissent. Les attentats anarchistes se multiplient. Les nationalistes préparent un coup d'État. La République vacille. Bientôt, l'affaire Dreyfus cristallisera toutes les passions. Romain Delorme est jeune et audacieux. Son mentor, l'ex-préfet de police Andrieux, un deus ex machina proche de Clemenceau, a fait de lui son agent au cœur du mouvement antisémite. Romain est devenu l'ami du marquis de Morès, redoutable duelliste, de ses gardes du corps, les terribles bouchers de La Villette, de Jules Guérin – dont le journal L'Antijuifet l'épisode du Fort Chabrol immortaliseront le nom –, et d'Édouard Drumont, l'auteur de La France juivequi, dans les colonnes de La Libre Parole, exalte la haine des Juifs. Il devra feindre, ruser, prendre des risques inouïs avant d'être mêlé à une affaire insensée autant qu'incroyable, l'assassinat d'Émile Zola, et de découvrir le secret de ses propres origines. De la Commune de Paris à la Libération, un roman noir historique à la documentation impressionnante. Palpitant.