Frères ennemis. L'hyperviolence en politique
Jadis, des parrains, Mitterrand ou Chirac, faisaient régner un semblant d’ordre dans leurs camps. En 2015, il n’y a plus de figure tutélaire, et donc plus que du désordre. Depuis la publication de Tous les coups sont permis, précédent livre des auteurs, le rythme des exécutions s’accélère. La haine submerge aujourd’hui le débat public, de la «bombe» Trierweiler aux déchirements du clan Le Pen ; surtout, elle se déploie d’abord entre alliés, pseudo-amis et faux frères.
Hollande, président sans affect, a blessé Ayrault, fâché Montebourg et déçu beaucoup d’autres. Sarkozy, revanchard en colère, exaspère Juppé, écoeure Fillon et affole le reste de la droite. Lâches ou aigris, venimeux ou tout simplement découragés, un long cortège de grands blessés de la politique, eux-mêmes tour à tour assassins et victimes, se dévoilent dans ce livre. Une somme de confessions inédites et explosives qui racontent, au-delà de ces destins individuels, cette grande machine à dépecer les êtres qu’est devenue la vie politique.