“En quelques 40 pièces, éclats fulgurants d'un noyau infracassable, un auteur américain, cette fois, bat les cartes et remanie le paquet. Pas de manifeste. Nul discours théorique à la traîne ou en proue. L'anti-Brecht. Simplement des textes à dire par l'acteur dans l'espace.

Pourtant, comme Brecht ou même Beckett, ce “play-writer” spontané, ce “cow-boy dramatique” chamboule le décor et la donne du jeu/théâtre. Radicalement. Les conventions d'un certain modernisme et after qui carburait à l'intello, ronronnant autour de l'âtre brechtien sont éventées. Éclate une forte et délicieuse musique du feeling. Intelligent. S'installe un autre espace-temps. Vivace. Politique aussi. Déroutant.

Rien n'est sûr à nouveau. En déroute, le Deus ex machina ! Brutal, le blitz. Comme au football américain. On pète les murs. On bazooque les cloisonnements des catégories rigidifiées du naturalisme. Vienne la vitesse, sonne l'heure d'un hyperréalisme du cœur. Comme chez Marivaux, tiens !”

Alors qu'elle attend son petit ami dans un motel, May est rattrapée par son passé en la personne de Eddie, un ancien amour. Mais la situation devient vite malsaine lorsque l'on apprend qu'il est en réalité son demi-frère.