Et si le cheval se mettait à parler
Stephen Maserov a de gros problèmes. Ancien enseignant, marié à sa collègue Eleanor, il s'est réorienté et est maintenant avocat de deuxième année au sein du tout-puissant cabinet juridique Savage Carter Blanche, symbole de l’ultra-libéralisme triomphant. Bien qu'il travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il est en danger permanent, et à présent imminent, de se faire licencier.
Et pour aggraver les choses, Eleanor, qui n’en peut plus de voir les horaires infernaux de Stephen miner à petit feu leur vie de famille, l’a prié de déménager.
Comment garder ce travail qu'il déteste, payer les traites de leur maison et sauver son mariage ? Acculé, Stephen va prendre une initiative professionnelle d'une audace folle, une audace dont il ne se serait jamais cru capable. Mais s'il ne fait pas extrêmement attention, il a plutôt toutes les chances de tout perdre...
Son seul moment de répit, c’est l’heure quotidienne où il repasse à la maison coucher ses enfants avant de repartir au bureau, et leur raconte un conte très ancien que lui racontait son père dans sa propre enfance : un roi puissant ordonne l’exécution du bouffon de la cour, qui ne le divertit plus. Pour sauver sa tête, le bouffon promet au roi de lui montrer quelque chose que personne n’a jamais vu auparavant, quelque chose d’apparemment impossible : faire parler son meilleur cheval d’ici la fin de l’année.
A l’image de ce conte qui donne son titre au roman, Elliot Perlman nous offre une réjouissante parabole moderne de David contre Goliath, une grande comédie sociale et humaniste contre le cynisme du monde du travail contemporain et ses conséquences sur nos vies.