Des lions comme des danseuses
On avait beau jeu d’\u200aaffirmer qu’\u200aelles avaient été achetées, car certains explorateurs ou certains représentants de l’\u200aEtat français (…) avaient sans doute troqué ces œuvres contre peu d’\u200aargent, ou des babioles, ou des menaces. Aucune transaction inattaquable, certainement. Certes il était possible d’\u200aaffirmer qu’\u200aen les volant on les avait sauvées mais c’\u200aétait tout de même tordu.
La spoliation des biens culturels africains pratiqués par les pays fondateurs de l’Union européenne, comme la France et Italie, durant les années de colonisation
En trouvant l’audace d’intenter une procédure contre le Musée du quai Branly, à Paris, le roi de Bangoulap – un village du pays bamiléké, dans l’Ouest du Cameroun –, ne pouvait pas deviner que c’était en fait l’Europe libérale et carnassière qu’il allait complètement déshabiller.
Arno Bertina inverse la vapeur avec un plaisir communicatif
Les pays africains réclament la gratuité du musée pour leur ressortissants arguant que les œuvres exposées leur appartiennent. Sans réponse, ils interpellent l’Union européenne qui finit par admettre la propriété africaine de ces œuvres à la surprise générale, bien qu’elles participent de l’identité européenne.
Cette première demande accordée fait effet tache d’huile car les Africains décident de ne pas s’arrêter là.
De la fiction à la science-fiction
On assiste au désenchantement de l’Union européenne se voyant obligée de céder à toutes les requêtes successives, qui aboutissent à la libre-circulation des ressortissants africains avec l’ouverture des frontières, où la notion de gratuité prime.
Livres de l'auteur : Arno Bertina
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