David Bowie
Bowie utilise le rock and roll. Il en a fait son propre mode d'expression. Il a voulu le succès pour prolonger son art dans d'autres directions, telles que le cinéma, la peinture, le théâtre. Bowie est un outsider. Il est convaincu qu'une remise en question constante permet à l'homme de surpasser ses contemporains. Dans le domaine musical, il y est parvenu, sans jamais se répéter, d'une manière éblouissante. Bowie est un « généraliste », (qualificatif choisi par lui) : il mêle les influences les plus diverses pour mieux les interpréter à sa manière. Il dirige son existence comme d'autres contrôlent une expérience. Son sujet d'étude, c'est lui-même.
Bowie est aussi un mythe. De la rock-star androgyne façon Ziggy Stardust jusqu'au clown fascinant de Scary Monsters, en passant par le prophète apocalyptique de Diamond Dogs ou le héros expressionniste du Thin White Duke.
Depuis 1983 et le succès mondial de Let's Dance coïncidant avec la sortie des films Les Prédateurs et Furyo, Bowie a dépassé le stade de légende vivante pour accéder à une reconnaissance universelle de son oeuvre et de son influence.
Bowie s'est toujours plu à dérouter ses fans, même les plus fidèles. Il est totalement imprévisible, un « feeling » prodigieux le guide dans ses choix instinctifs, formant au fil des ans un étonnant puzzle. Ce « portrait de l'artiste en rock-star» n'a pas la prétention d'expliquer le mythe Bowie. Il permettra du moins à ceux qui le désirent de l'explorer plus aisément et de faire de nouvelles découvertes.