Correspondance
Boris Pasternak est déjà un poète reconnu lorsqu'il épouse en 1922 sa première femme, Evquénia Lourié. Après dix années de vie commune et un divorce douloureux, ils resteront liés toute leur vie par une affection qui ne se démentira jamais jusqu'à la mort du poète en 1960.
Cette correspondance est davantage qu'un témoignage précieux sur la vie quotidienne de Boris Pasternak et sur son évolution intérieure, elle représente un document unique sur l'alchimie de la création, sur la daçon dont se sont forgés des thèmes et des images que l'on retrouve sous une forme achevée tant dans sa prose que dans sa poésie.
Pasternak a donné libre cours dans ces pages au flux lyrique que les femme ont toujours fait jaillir en lui, et certaines de ses lettres méritent toujours de figurer parmi les plus belles lettres d'amour jamais écrites.
"Sans bruit, je ris, je m'afflige, je festoie, je séduis la pluie en te balbutiant toutes ces absurdités et amplement, avec une infinie lenteur, avec dévouement et abnégation, je te prends dans mes bras, telle une grande rivière profonde, et je te respire.