Contes et entretiens
Félix était un gueux qui n'avait rien ; Olivier était un autre gueux qui n'avait rien : dites-en autant du charbonnier, de la charbonnière, et des autres personnages de ce conte ; et concluez qu'en général il ne peut guère y avoir d'amitiés entières et solides qu'entre des hommes qui n'ont rien." Pour Diderot, les contes sont une sorte de laboratoire de morale expérimentale. En 1770, l'auteur de l'Encyclopédie reprend son vieux projet de composer un traité de morale, mais il opte pour la forme des contes. Ainsi peut-il recréer, en les vivant lui-même par l'imagination, tout près des personnages et au milieu d'eux, des épisodes dont ni l'issue, ni la signification ne sont claires au départ. Le lecteur se voit à son tour plongé en plein « vécu n. C'est à lui qu'il revient de rassembler ces fragments d'histoires et de dialogues pour tenter de saisir la vérité toujours mouvante de l'humain. Ce volume contient : Mystification, Les Deux Amis de Bourbonne, Entretien d'un père avec ses enfants, Ceci n'est pas un conte, Madame de la Carlière, Entretien d'un philosophe avec madame la Maréchale de ***.