Chardin 1699-1779

Pierre Rosenberg - Reynold Arnould

Chardin 1699-1779
427 pages
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Les peintres du XVIIIe français étaient sensibles à l’amusement, le plaisir, à l’élégance et au gracieux. Ils ne se prenaient pas au sérieux. Rire et sourire étaient de règle. La gravité n’était guère de bon goût. Chardin, lui, cherchait infatigablement la perfection. Il ne savait pas peindre le mouvement et sut transformer cette faiblesse en une force.

Chardin se place parmi les peintres de génie du XVIIIe s. (comme au XVIIe siècle, Rembrandt, Caravage, Velasquez, Poussin, etc.) Son univers est « magique ». « L’on ne comprend rien à cette magie » disait déjà Diderot en parlant des toiles de Chardin.

Chardin a peint des natures mortes qui comptent, avec celles de Cézanne, parmi les plus belles de toute l’histoire de la peinture française ; ses scènes de genre allient l’élégance et le raffinement du XVIIIe siècle à une rare profondeur de sentiment, et dans ses quelques portraits au pastel, la perfection technique est mise au service d’une acuité psychologique sans concession. Maître de la vie silencieuse, il contribua au triomphe de la nature morte qu’il affranchit de la dictature académique de la hiérarchie des genres.

Jean-Siméon Chardin fut reçu à l’Académie royale de peinture le 25 septembre 1728. L’Académie retint deux de ses tableaux : un buffet chargé de fruits et d’argenterie et un très beau tableau représentant une raie et quelques ustensiles de ménage, toile qui l’a rendu célèbre, une œuvre qui fait encore l’admiration unanime des artistes tant la couleur en est fière, tant l’effet et la facture sont admirables.

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