Brésil, terre d'amitié
En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une a nouvelle France " en Amérique latine.
Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena.
Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour célébrer ce pays qu'il a tant aimé.
Toutefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié dans " Lettre aux Anglais ", " Les Enfants humiliés ", " Le Chemin de la Croix-des Ames ", sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une image toute à lui, au coeur des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale.
Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945.