A toi qui te disjonctes parce que les couleurs du temps sont de boue et de larmes, qui branches sur tes neurones les chants passés, les légendes anciennes, le piano de Schubert, qui recueilles sur la bouche de l'enfant ses premiers espoirs et les premiers craquements de son âme, qui as déserté les grandes cathédrales dressées sur des colonnes de chiffres, qui rêves d'un arbre où se poserait encore un coeur battant. A toi qui rouilles sous une pluie du nom d'Anita, qui laisses vociférer le poète aux dents trempées dans l'écume de mer, outlaw de la démesure dans ses cow-boy-shoes et sa Cadillac-car, qui prends le thé avec Zelda au son des valses rongées par le fer, qui passes par Isaomi. lsaomi, presque une légende, devant qui son EÎllence lève le heaume des atrocités. A toi qui viens de prendre ta tablette de Beatifica, ce blues infini qui hurle sur la radio d'une vieille Bugatti...