Balalaïka
Au milieu du XVIIe siècle, la Russie grondait. Elle avait faim, elle avait froid, et préparait sa révolte sur les airs moqueurs des skomorokhis. Ces ménestrels aux notes dansantes faisaient rire le peuple russe, en espérant des lendemains meilleurs. Mais leur impatience déplaisait à la cour...».
« Balalaïka, la prophétie des anges » est un conte librement inspiré de faits réels qui se produisirent au XVIIe siècle. En 1648, le tsar de Russie Alexis Mikhaïlovitch décréta par un édit l’interdiction de jouer d’un instrument ou d’en posséder un. Tous les musiciens, troubadours et bardes furent alors persécutés et envoyés en exil, et leurs instruments brûlés. C’est alors qu’apparut la balalaïka, cet instrument de musique que tous peuvent fabriquer. Les premières traces écrites de son existence remontent à 1688, quand des gardes du Kremlin, alors forteresse de Moscou, ont arrêté deux serfs jouant de la balalaïka. Par la fureur que provoquait cet instrument, le tsar n’eut pas d’autre choix que de dissoudre l’édit et de faire revenir la musique dans les traditions russes. Le mot balalaïka vient du russe balakat, qui signifie bavarder, taquiner, se moquer.