Autoportraits en noir et blanc
En juin 1952, dans une rue de Madrid, Manuel Odriga, est pris à partie par un officier franquiste. Recherché pour meurtre, il quitte son pays et s’engage dans la Légion étrangère. Il rencontre Jeanne, qui sait à peine lire et écrire, et l’épouse. Ils ont trois enfants : Jean, Rodrigue (« Avec un prénom comme ça, on a un destin », explique Manuel à sa femme) et Isabelle. Rodrigue s’engage à son tour dans la légion et se retrouvé basé en Afrique.
Tout en s’exerçant au tir, pour masquer son ennui, il dessine, toujours en noir et blanc. Une occupation qui devient vite une obsession : autoportraits, esquisses de femmes sans visage, peintures de la mort, il enregistre ainsi sa vie, happé par la succession des jours et hanté par ce qu’il nomme confusément son destin.
Le premier roman de Fabrice Humbert, l’auteur de L’Origine de la violence et de La Fortune de Sila.