Mon livre surprise
Les portes de la forêt
C'est à l'invocation d'une amitié et, par-delà la mise en accusation de Dieu, à une quête de l'identité perdue qu'est consacré le cinquième roman d'Elie Wiesel. Depuis leur rencontre clandestine dans une Hongrie en proie à la guerre et à la persécution raciale, Grégor n'a pas abandonné un instant la vision de Gavriel. Il la poursuit à travers une existence de proscrit, croit la saisir au cours d'une représentation villageoise où il joue le rôle de Judas puis, après la guerre, lors d'une cérémonie hassidique à New York.
Mais qui est ce Gavriel ? Un prophète, un possédé, un phantasme ? Est-il autre chose que cette interrogation que Grégor jette sans relâche devant lui ?
« Dieu créa l'homme parce qu'il aime les histoires », écrit Elie Wiesel. Nul mieux que lui n'a puisé au fonds si riche de la tradition orale et des légendes. Nul ne sait mieux transmettre la parole et le scandale de la foi à travers les péripéties d'un monde en proie à l'horreur.
Source : Points, Seuil