Mon livre surprise
Les amours singulières
On qualifie volontiers de « singulier » ce qui échappe à l'ordre courant et naturel des choses. Mais le rare est-il si rare, l'inusité si peu usité qu'ils ne se puissent jamais rencontrer ? Le jeune Tchèque Mathias s'inscrirait en faux, car le hasard d'une fréquentation d'atelier lui fait connaître les voies multiples où l'amour, par exemple, rie craint pas de s'engager quand il s'incarne dans une Mme Bertin, dévoreuse de jeunes gens même de son sang, dont le libertinage à toutes fins tue jusqu'à l'objet aimé. Les amours singulières ne sont pas toujours destructrices. Le baron de Gloeden en donne la preuve, lui que charme et enchante la beauté des jeunes garçons de Taormina. Le récit de ses journées siciliennes forme le second volet de ces amours peu communes dont Roger Peyrefitte se plaît à opposer l'aimable délassement au cruel satanisme.