Mon livre surprise
Les Dames du Crime
Traduction : Pierre Ménard
Ripley et les ombres
D'une imagination diabolique et d'une séduction nonchalante, tel était M. Ripley, le cynique héros de Patricia Highsmith, magistralement incarné à l'écran par Alain Delon dans le film de René Clément Plein Soleil. Personnage-prototype d'un genre que Patricia Highsmith a inventé et qui se situe entre le roman policier et le roman noir, entre Raymond Chandler et Graham Greene, M. Ripley était l'auteur d'un crime parfait. Il apparaissait à la fin du roman, riche et blanchi de tout soupçon, et le lecteur pouvait, à sa guise, imaginer que ce sinistre individu, maintenant à l'abri des soucis matériels, rentrerait dans le rang.
Il est vrai que M. Ripley s'est marié. Mais l'existence luxueuse et désœuvrée qu'il mène avec sa femme, riche héritière française, n'est peut-être pas aussi simple et dénuée d'aventures qu'il y paraît à première vue. Tom Ripley, toujours aussi avide de puissance et de richesse, anime la Société Derwatt qui exploite les toiles du grand peintre du même nom. L'affaire est solide, mondialement connue, et la cote de Derwatt ne cesse de monter depuis que sa retraite romantique au Mexique défraie la chronique des arts. Jusqu'au jour où un Américain, amateur d'art éclairé, flaire l'escroquerie. La réapparition inopinée de Derwatt, arrangée par Tom Ripley, ne réussira pas à calmer les doutes de l'entêté Yankee. C'est le début d'une lutte sans merci.
Ripley entre deux eaux
L'inquiétant M. Ripley , de Plein soleil et de L'Ami américain se serait-il acheté une conduite ? Le voici installé du côté de Fontainebleau, dans une belle propriété, entre ses fleurs, ses tableaux et
sa charmante épouse Héldise.
Tout irait bien si un couple d'Américains du voisinage, les Pritchard, n'avait pas l'air d'en savoir un peu trop sur un passé qu'il préférerait oublier. Et notamment sur la disparition d'un certain Murchison, venu quelque temps plus tôt enquêter sur une affaire de faux tableaux.
De Fontainebleau à Tanger puis à Londres, nous voici introduits dans les troubles arcanes du marché de l'art et les abîmes psychologiques que Patricia Highsmith eÎlle à ouvrir sous nos yeux.