Mon livre surprise
La Rome des Borgia
La Rome des Borgia transporte le lecteur dans la capitale de la Renaissance au temps du règne d’Alexandre VI, à l’époque la plus violente et la plus raffinée de cette période. Les crimes des Borgia, leurs incestes, la cantarelle, ce fameux poison qu’ils avaient inventé, constituent le fond de ce récit historique; le pape Alexandre VI, le fratricide César Borgia, duc de Valentinois, le pâle et mélancolique François, duc de Gandie, assassiné par son frère, la belle Lucrèce Borgia, les Cardinaux, les Courtisanes Romaines, les Spadassins, le sultan Gème, sont les principales figures qui revivent dans cet ouvrage; on y trouvera le détail des fêtes, des orgies trop communes à une époque qui malheureusement n’a pas trouvé son Brantôme.
La fin du XVe siècle fut en Italie une époque d’amour violent, d’art plastique incomparable et de luxe effréné. Les maximes de Machiavel y étaient en honneur, et le Valentinois lui servait de modèle pour son « Prince ». Le sens moral manquait aux Borgia, mais non le sens politique ni une certaine grandeur qui retiendra longtemps encore l’atxadtention des historiens. L’illustration de leur famille contraste avec les actions qu’on leur reproche au point qu’ils demeureront éternellement le prototype de la famille incestueuse et criminelle, et leurs débauches resteront à jamais le parangon des fêtes luxuxadrieuses. Des documents originaux, des portraits inédits en très grand nombre augmentent l’intérêt de cet ouvrage ». (Présentation de l’édition originale de 1913).
Guillaume Apollinaire signa ce roman historique dû à la collaboration du « plus ancien de ses camarades », René Dalize, écrivain d’origine créole, né à Paris (1879-1917), cofondateur avec Apollinaire de la revue Les Soirées de Paris. Qualifiée à sa sortie d’Histoire romanesque, La Rome des Borgia n’en reste pas moins grâce à sa seconde partie « Appendice : Texte & Documents » un ouvrage historique qui conserve tout son intérêt et méritait cette réédition enfin complète.