Mon livre surprise
Journal Peau
Environ 1 200 000 Indiens peaux-rouges vivent aux Etats-Unis, soit autant que lors de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. En 1880, à la fin des guerres indiennes, on n'en comptait plus que 250 000, survivants plongés dans la misère. Depuis, des lois les protègent, des territoires leur sont réservés. Il leur faut maintenant aborder le monde moderne, sans perdre leur âme. Certains y parviennent, d'autres échouent. Car il n'y a pas de nation indienne, mais des tribus, chacune représentant un problème particulier, selon son passé, sa culture et son importance. Sur le territoire des Etats-Unis, 310 réserves indiennes, avec gouvernement tribal, sont autant de petits Etats autonomes. Les difficultés sociales et politiques ne manquent pas, la haine et l'amitié alternent, le mystère et le secret s'en mêlent, mais partout une extraordinaire aventure humaine : être Peau-Rouge dans le monde des Blancs. Jean Raspail a visité et étudié les réserves indiennes qui lui semblaient les plus représentatives, à chaque niveau d'adaptation. Les Cherokees, par exemple, tribu moderne, utilisent un ordinateur pour gérer leurs affaires. A l'opposé, les Pueblos et les Hopis s'enferment dans un traditionalisme inviolable. Les Meccosuckees ont pris le maquis en Floride. Les Navajos, forts de leur immense territoire et de leur puissante population, aspirent à devenir le 51e Etat des Etats-Unis, sans pour autant renoncer à leur vie libre dans le désert. Les Crows des plaines, en costumes blancs et coiffures de guerre, montés sur leurs magnifiques chevaux, sont une mémoire vivante. Les Sioux contestent durement. Les Osages, qui vivent du pétrole, dansent la danse de guerre chaque dimanche. Tandis que les Shinnecocks ont bien du mal à survivre à 60 kilomètres seulement de New York et que les Mohicans, totalement dilués dans la population du Connecticut, obéissent encore à un chef héréditaire...
Ce livre est rédigé sous la forme d'un journal. C'est-à-dire que l'auteur y livre spontanément ses réflexions et ses réactions. Elles sont parfois très vives. Il y a du meilleur et du pire chez le Peau-Rouge. Chez l'homme blanc aussi.