Le 3 septembre 1822, jour anniversaire de la disparition de sa mère, Eugène Delacroix (1798-1863) commence à tenir un journal, qu'il nourrira presque quotidiennement jusqu'à sa mort. Il y reporte ses comptes, note ses rencontres, précise ses projets de tableaux... La rédaction de ces "brimborions écrits à la volée" s'interrompt entre 1824 et 1846. Delacroix ne destine pas ses notes à la publication ; il rêve pourtant d'en extraire les meilleurs passages et de mettre en forme les réflexions qu'elles contiennent (sur l'art, sur la musique, sur l'écriture, sur la vie, sur la politique, sur la nature). Ces Pages choisies, à la manière d'un herbier, du "fagot de botaniste" (20 mai 1853), composent peut-être l'anthologie qu'il souhaitait donner.2,50 eiL Î, P L PeÊ' gE N 0 3 8 9

Les notes intimes du peintre n'étaient pas pour l'essentiel destinées à la publication. Delacroix rêva pourtant d'en extraire les meilleurs passages sur l'art, la musique, l'écriture, mais aussi la vie, la politique, la nature... La présente anthologie réunit les meilleurs pages de l'immense "Journal", suivant la logique de l'herbier, du "fagot de botaniste", comme la qualifiait Delacroix le 20 mai 1853 dans ses écrits. Delacroix traverse des années difficiles et doit gagner sa vie en exécutant des lavis industriels. Le 3 septembre 1822, il commence à tenir son journal.