Après des débuts sous les auspices du très académique Léon Bonnat, il semble que Gustave Caillebotte ait été très frappé par la première exposition du groupe impressionniste en 1874. Il participera deux ans plus tard à la deuxième exposition du groupe avec huit tableaux, dont les remarquables Raboteurs de parquet.

La modernité de Caillebotte apparaît davantage dans le choix des sujets empruntés à la vie contemporaine, à Paris, Yerres ou au Petit Gennevilliers, que par la technique qu'il pratique. Boulevards parisiens vus du haut d'un balcon, portraits intimes, paysages de banlieues et natures mortes selon des cadrages audacieux et les points de vue insolites qui font l'originalité de ce grand artiste.

Caillebotte a surtout été connu comme le donateur d'une magnifique collection d'oeuvres impressionnistes, dont le legs fit grand bruit en 1894 ; quarante d'entre elles furent retenues pour les collections nationales et sont maintenant au musée d'Orsay.

Le centième anniversaire de sa mort fut donc l'occasion de faire découvrir un oeuvre méconnu à travers 89 peintures et 28 dessins, et notamment ses grandes toiles évoquant le Paris moderne : Rue de Paris ; temps de pluie (1877) ou Le pont de l'Europe (1876).