De tous temps les artistes, écrivains ou illustrateurs ont défié la censure et montré que la sexualité était chose naturelle. Aujourd'hui que la censure a perdu de son utilité, il n'est plus possible d'ignorer un secteur important de la littérature et de l'art que les tabous n'avaient cessé d'occulter. C'est chose faite avec ce second volume d'Erotica universalis consacré pour l'essentiel à l'image. Les choix iconographiques vont du XVIIe au XXe siècle et sont extrêmement variés ; ils couvrent les plus grands noms de l'art comme les anonymes. Impossible de tout citer ici, mais on navigue entre les gravures érotiques de Rembrandt, les "grivoiseries" de Boucher, le carnet de dessins de jeunesse d'Ingres ; les poèmes illustrés de Raymond Radiguet, Pierre Louys ou Apollinaire ; les romans populaires ou d'initiation du début du XXe siècle, les dessins désarticulés de Hans Bellmer pour ses illustrations de Sade, Baudelaire ou Bataille ; jusqu'aux bandes dessinées de Robert Crumb dans les années soixante aux États-Unis. Cet ouvrage est trilingue, en français, anglais et allemand, pour les textes de présentation des oeuvres. --Sylvie Lécallier