Mon livre surprise

Dictionnaire amoureux de la Russie

Dominique Fernandez

Dictionnaire amoureux de la Russie
864 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
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3.75
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Quel autre auteur que Dominique Fernandez pouvait se sentir plus à l’aise dans la collection des "Dictionnaires amoureux", parvenue grâce aux talents de Jacques Lacarrière, Robert Solé ou Yves Berger, entre autres, au rang de genre littéraire ? Car, faut-il rappeler que ce romancier, critique et traducteur de poésie italienne a inspiré, le premier, ces promenades érudites, impressionnistes et passionnées avec son livre Voyage d’Italie. Dictionnaire amoureux ? Plus surprenante, en revanche, est sa déclaration d 'amour faite à la Russie. Chantre incontesté de l’Italie, Dominique Fernandez est moins connu pour son attachement viscéral à la culture slave. Bien sûr, on connaissait son attirance pour Saint-Pétersbourg qui lui a inspiré La Magie blanche de Saint-Pétersbourg. On savait aussi sa fascination pour le musicien Tchaïkovski et le cinéaste Eisentein qu’on découvre dans Eisentein. Le résultat de cette passion, peut-être secrète, en tout cas plus discrète pour le grand public, est époustouflant.

En fait, son intérêt pour la littérature russe classique est ancien, il a aimé Dostoïevski, Gogol... comme "tout le monde" dans sa jeunesse estudiantine, mais son engouement véritable pour la Russie profonde déclenché par plusieurs voyages transsibérien et autres, date des années 2000, une grande passion est née, il va consacrer à la Russie plusieurs ouvrages dont son Tolstoï qui est une référence. Fernandez voue au grand écrivain de la terre russe une admiration sans bornes.

D’Anna Akhmatova, la grande poétesse, à Zavtra, demain en russe, l’auteur parcourt sans préciosité et dans un style limpide, les arts russes dans leurs moindres recoins. Pas un écrivain ne manque : Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine, Nabokov, Soljenitsyne... se rencontrent au gré de l’alphabet. La danse, avec Diaghilev et Noureev, côtoie aussi la musique, avec Tchaïkovski ou Prokoviev, et le cinéma, avec Eisentein et Tarkovski. Cette volonté, presque obsessionnelle de n’oublier personne n’est pas le signe d’un savoir encyclopédique mais la preuve d’un amour profond pour ces artistes. Cette observation de l’âme russe ne s’opère pas exclusivement au prisme de ses arts. Dans Blague, Famille

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