Charlie-Hebdo fut la plus prodigieuse concentration de talents qu'il n'y eut jamais dans la presse ». Qui l'affirme ? Cavanna, et on est bien près de penser comme lui en (re)lisant ces chroniques, parues dans l'illustre hebdomadaire au long de l'année 1981.

Année riche en événements : candidature de Coluche à l'élection présidentielle, arrivée au pouvoir de François Mitterrand, révolte de « Solidarité » en Pologne, Marguerite Yourcenar première académicienne... et disparition de Charlie-Hebdo.

On retrouve ici Cavanna tel qu'en lui-même : ronchon, partial, idéaliste, indigné, rigolard. On y retrouve aussi le climat d'une époque avec ses débats, ses faits marquants, ses espérances, ses illusions peut-être. On s'aperçoit que ces lignes écrites au fil de l'actualité n'ont pas pris une ride : c'est la marque des vrais écrivains, et qui doute encore que l'auteur des Ritals soit du nombre ?